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Médicaments vétérinaires

 

Médicaments de lutte contre le varroa : 2024, l’année d’invitation à l’alternance

 

Les médicaments qui se présentent sous forme de lanières, présentent certains avantages en termes de facilité d’emploi, si bien que ce sont les plus vendus et les plus appliqués dans les ruches (95% des ruches traitées par les apiculteurs du GDSA depuis 3 ans le sont à l’Amitraze).

Cependant, l’accoutumance entraine des défauts d’efficacité et une certaine lenteur d’action, phénomènes qui sont de plus en plus observés, alors que par ailleurs d’autres méthodes de lutte ou d’autres formes pharmaceutiques commencent à être utilisées.

 

Parmi ces médicaments sous forme de lanières, APIVAR® et APITRAZ®, à base tous deux de la substance chimique active amitraze, sont utilisés de manière majoritaire et depuis de très nombreuses années pour lutter contre le varroa, par les apiculteurs en Seine Maritime comme d’ailleurs partout en France et dans le monde. Cet usage quasi exclusif d’une même substance active sur le long terme, conjugué aussi à un allongement progressif de la durée d’application des lanières dans les ruches - passée de 6, à l’origine, à 10 voire 12 semaines et même plus afin de pallier à la diminution de son efficacité - pourrait être un facteur favorisant l’apparition de populations de varroas résistantes et conduire à de nombreux échecs de traitement et de mortalité de colonies. Une étude récente (Almécija et al., 2020) a d’ailleurs permis d’identifier des populations de varroas résistantes ou modérément sensibles à l’amitraze, provenant notamment de ruchers situés dans les départements savoyards et limitrophes.

 

Pour tenter de prévenir ces phénomènes, au sein du GDSA76, il a été décidé de préconiser une alternance en termes de molécule utilisée dans la lutte contre le varroa. L’alternative communément proposée à l’amitraze, pour des médicaments sous forme de lanières, est le tau fluvalinate, substance chimique active du médicament APISTAN®. Or pour cette molécule, les phénomènes de résistance sont bien connus de même que la pollution des cires ce qui nous pose problème.

 

C’est pour cette raison et pour favoriser l’alternance à mettre en œuvre dès 2024, que nous proposons le FORMICPRO® à base d’acide formique du laboratoire Andermat.

Il est donc plus que jamais conseillé, en 2024 de suivre l’infestation de ses colonies, d’effectuer le traitement d’été, le plus tôt possible, mi-juillet ou tout début août au plus tard !, d’en contrôler l’efficacité (voir article sur le site GDSA76.fr) et de prévoir un traitement hivernal hors couvain à l’acide oxalique (VARROXAL® en fumigation, VARROMED® ou OXYBEE® en dégouttement).

Pratiquer cette alternance peut présenter des risques, mais il n’y a pas d’autre solution pour éviter de se retrouver à court terme dans une impasse.

 

De nombreuses informations sur la lutte contre le varroa sont disponibles sur le site GDSA76.fr, ainsi que sur le site de la FNOSAD, fnosad.com, et notamment dans le guide Varroa et Varroose, en libre accès sur ce site. Par ailleurs n’hésitez pas à échanger sur cette pratique avec votre TSA.

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